la fée mariée partie 1: le modèle et la toile

Bonjour à toutes et tous!
quel que soit le domaine, parfois il y a des projets qui écrasent d'importance tout ce qu'il y a autour. C'est de ce genre de projet que l'on va parler aujourd'hui, et la prochaine fois. Vu tout ce que j'ai à dire sur ce projet, j'ai pris la liberté de diviser cet article en deux parties, pour que le rendu soit un peu plus aéré.
J'ai cousu une robe de mariée. Rien que de l'écrire je trouve ça assez fou. Je pourrais aussi écrire "j'ai été tellement atteinte par un accès de confiance démesurée en moi que j'ai eu l'outrecuidance d'oser penser que j'allais réussir un vêtement aussi exceptionnel qu'une robe de mariée". C'est fou non? La robe de mariée c'est LE vêtement qui fait rêver un couturier, un mélange de techniques pointues, de beaux tissus et de détails symboliques. D'ailleurs sans cette robe je pense que je n'aurais jamais eu l'occasion de travailler certaines matières. Je pense en particulier à la mousseline de soie, matière magique, superbe (et parfaitement pénible à coudre).
Bref, entrons un peu plus dans le vif du sujet et voyons comment on s'y prend, concrêtement, pour coudre une robe de mariée. D'abord, première étape: accorder ses violons avec la mariée. C'est elle qui décide du modèle, de ce qu'elle veut ou non, quelque soit sa manière de l'exprimer. Moi je connais bien ma mariée déjà et je ne pense pas que le terme "autoritaire" soit le plus approprié pour parler de son caractère. Nous nous sommes mises d'accord sur un modèle sans vraiment de difficulté. Je devais respecter quelques critères d'importance pour elle (par exemple ne pas avoir de traîne) mais globalement elle m'a laissé beaucoup de liberté. Et là, vous vous dites "mais n'es-tu pas justement le genre de personne qui s'emballe un peu quand il n'est pas guidé?". Et je vous répondrai de manière fort sarcastique "hahahaha" mais également "et si on mettait de la dentelle?". Je reviendrai là-dessus, mais je sens que je digresse déjà.
Une fois le croquis effectué, il nous est apparu clairement qu'il fallait faire une toile. La toile, c'est le brouillon du vêtement. C'est grâce à elle que l'on va régler les coutures au mesure de notre mariée. La toile était d'autant plus importante dans le cas d'un bustier avec des baleines, qui est un tissu très ajusté et qui doit correspondre parfaitement aux mesures du corps, pour flatter sans contraindre trop (ne soyons pas naïf, on est pas sur du Tshirt XXL) et tomber correctement.
J'ai fais en tout 4 toiles différentes, je voulais être sûre de mon modèle. Ma mariée a eu la gentillesse et la patience de me laisser expérimenter sur elle (et c'était très chouette!). Par contre des essayages avec enfants ça reste un espèce de joyeux chaos organisé, à base de "Elle dort, go! go! go!" et de "peux-tu enlever vite ces épingles que je puisse récupérer ma poupette?"...Très drôle donc! Je n'oublierai pas de sitôt le dernier essayage, où j'ai senti que ma mariée aimait déjà bien sa robe. Elle avait le joli sourire éclatant que je lui connais. Première grande satisfaction de couturière. C'est quand même dingue d'avoir le pouvoir de faire sourire les gens!
On se retrouve la prochaine fois avec le projet sur tissus définitifs et le rendu final de la tenue. Prenez soin de vous! Lily

Commentaires

  1. Un article sur la robe !! Oui c'était toute une épopée, je suis contente que tu en gardes un bon souvenir après tout ce temps passé dessus ! C'était un plaisir de te confier le projet, le résultat était magnifique, quel dommage de ne la porter qu'une fois ! Plein de bisous !

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